MAKENZY ORCEL                                                      © Francesco Gattoni
en résidence d'écriture en Mayenne en 2015-2016

Présentation de l'auteur

Né en 1983 à Port-au-Prince en Haïti, Makenzy Orcel est poète et romancier. Après des études de linguistique, il abandonne l’université pour se consacrer à l’écriture. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des écrivains les plus prometteurs de sa génération.

Il a publié plusieurs recueils de poésie : La douleur de l’étreinte (Deschamps, 2007), Sans ailleurs (Arche Collectif, 2009), À l’aube des traversées et autres poèmes (Mémoire d’encrier, 2010), La nuit des terrasses (Contre-Allée, 2015) et Caverne (Contre-Allée, 2017), Prix Littéraire des lycéens et apprentis en Ile de France 2017.
                                                                                                   
En 2010, Makenzy Orcel publie son premier roman, Les Immortelles (Mémoire d’encrier, 2010 ; Zulma, 2011), pour lequel il est invité au Festival du Premier Roman de Laval et reçoit  le Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres.  En 2011, il publie Les latrines (Mémoire d’encrier, 2011), puis en 2016, Makenzy Orcel publie son 3ème roman, L'ombre animale (Zulma), Prix Littérature-Monde 2016, Prix Louis Guilloux 2016, Prix Littéraire des Caraïbes de l'ADELF 2016 et Prix Ethiophile 2016.

En 2012, le groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle (GRAHN-Monde) lui décerne le Prix de Littérature d’expression française de l’année.

Makenzy Orcel est un archéologue du sens, un écrivain sensoriel qui puise dans la marginalité une puissance d'évocation rare.


Résidence


En résidence d'écriture en Mayenne en 2015/2016 à l'initiative de Lecture en Tête, makenzy Orcel s'est attaché à l'écriture de son 4ème roman, Maître-Minuit, dont la parution est prévue en octobre 2018 aux éditions Zulma.

On pourrait dire que Poto est né sous les tristes tropiques d’une dictature sanguinaire – terre d’apocalypse où la violence est partout – de père inconnu et de Marie Élitha Demosthène Laguerre, sa mère présumée qui erre chaque nuit dans les vapeurs de colle.
On pourrait dire aussi que Poto a un vrai don pour se percher au niveau des étoiles, rêver sa vie, lui qui joue aux petits soldats avec des cafards dans ce qui lui sert de chambre et se raconte le monde, et tous les mondes possibles, à coups de crayon.
Et puis Poto se met en chemin. Ses dessins dans un sac à dos, il mime le fou pour que la faune de la cité le laisse en paix, vivant de larcins et de jongleries, avec pour seule ambition de continuer à vivre et d’être un artiste… Jusqu’au jour où il se place sous l’étrange protection d’un tueur à gages à la solde du président-à-vie, le boss de la cité, qui tire les ficelles dans ces bas-fonds où tout un peuple joue chaque jour sa survie.
Voici donc l’histoire d’un funambule, d’un arpenteur qui apprend tout de la vie en marchant, incarnation nouvelle de Maître-Minuit, géant haïtien légendaire, « un homme qui reste debout, avance toujours, quoi qu’il arrive ».



Bibliographie


 

  • Les immortelles
    Zulma, 2011
    Le roman Les immortelles est une traversée de la ville de Port-au-Prince après le violent séisme de 2010 qui a dévasté Haïti. Une question simple : que sont devenues les immortelles, ces prostituées de la Grand-Rue qui font métier d’amour, de chair et de désirs ? Après le séisme, les sauveteurs ont pensé à tout : à l’eau qui manque, aux enfants orphelins, à la terre qui a tremblé et aux gens sous les décombres. Mais qui s’est soucié des putes de la Grand-Rue ?

 

  • Les latrines
    Mémoire d'encrier, 2011
    Une plongée dans les bas-fonds de Port-au-Prince. Un quartier délabré, des latrines et des voix se répondent en écho. Les radoteurs de la place d’Armes refont le monde. Les confidences. Les misères. Les tracasseries. Les amours. Les folies. Les exils.Les voix s’entrecroisent, tantôt graves, tantôt intimistes, dans ces mille et une nuits de la vie port-au-princienne. C’est à l’ombre des latrines que chaque personnage se cherche une histoire, une humanité, une conscience et une identité.

 

  • L'ombre animale
    Zulma, 2016
    La voix d'une femme, décédée, raconte sa vie d'avant. Elle évoque sa mère soumise, son frère mutique et son père maudit, ses voisins qui ont abandonné le village pour tenter leur chance à la ville, etc.


                                       


Makenzy Orcel dans la presse mayennaise